Kératocône

Qu'est-ce que le kératocône ?

Le Kératocône est une pathologie oculaire non inflammatoire se traduisant par une déformation de la cornée qui perd sa forme sphérique pour une forme conique irrégulière.

Ceci est le résultat d’une cornée trop fine et trop molle dont la biomécanique est modifiée par un affaissement des fibres de collagène.

CAUSES

Quelles sont les causes du kératocône ?

Le kératocone est considéré comme une maladie rare pouvant toucher de manière indifférente les hommes et les femmes.

Elle apparait généralement à la préadolescence , touche les 2 yeux de manière asymétrique et il existe une part héréditaire.

En plus de l’origine génétique, les contraintes mécaniques (comme le fait de se frotter les yeux ou encore le port de lentilles de contact) contribuent à déclencher la maladie.

Comme le kératocône apparaît après la puberté, des hormones pourraient aussi être en cause.

Le kératocône survient souvent chez des personnes ayant une autre maladie génétique ou ophtalmologique, comme par exemple le syndrome de Marfan ou la trisomie 21.

Beaucoup de patients souffrant de kératocône ont une prédisposition aux allergies, et développent souvent un eczéma et/ou une conjonctivite allergique.

EXAMENS NÉCESSAIRE AU DIAGNOSTIC

Comment diagnostiquer un kératocône ?

Le diagnostic se fait le plus souvent devant une baisse de vision apparue à l’adolescence avec mise en évidence d’un astigmatisme important. Cependant, parfois il n’existe pas de symptôme et sa découverte est fortuite.

Dans de rares cas (moins de 3 %), une complication particulière, le kératocône aigu (hydrops), peut survenir. L’amincissement de la cornée est tel que la membrane transparente et élastique qui recouvre la surface interne de la cornée (endothélium) se perfore.

Cette rupture provoque une perte brutale de l’acuité visuelle en opacifiant la cornée.

L’examen de référence pour faire le diagnostic est la topographie cornéenne qui recueille des données telles que la courbure des faces antérieure et postérieure de la cornée, l’épaisseur de cornée ou encore l’analyse de la courbure cornéenne par moulage à une sphère de référence.

TRAITEMENTS ADAPTÉS

Comment soigner et traiter un kératocône ?

Il faut distinguer 2 aspects dans la maladie : 

  • L’évolution: il s’agit d’une maladie évolutive entre l’âge de 15 et 35 ans. L’évolution se caractérise par une majoration de la cambrure et de l’irrégularité de la cornée. Elle entraîne le plus souvent une baisse de vision.

Il est important au cours de ces âges là de réaliser des topographies régulièrement afin de mettre en exergue des signes d’évolution le plus vite possible.

  • la restauration visuelle qui prend des aspects différents en fonction de la gravité de l’atteinte cornéenne. Il faut cependant toujours rassurer le patient car c’est une maladie qui n’entraine pas de cécité.

                        1-Les lunettes restent indiquées en cas de kératocône débutant ou de déformation périphérique n’atteignant pas l’axe visuel.

                        2- Les lentilles rigides perméables au gaz restent l’alternative la plus efficace pour récupérer une bonne vision. En effet, elles sont faites sur mesure: leur face postérieure venant se mouler à la déformation cornéenne et leur face antérieure venant reproduire l’aspect d’une cornée normale régulière.

                        3- Les anneaux intracornéens lorsque les lentilles ne sont pas supportées ou en vue de régulariser la déformation cornéenne pour adapter secondairement en lentilles. Il s’agit de tunnels crées au laser femtoseconde dans l’épaisseur de la cornée dans lesquels le chirurgien va glisser un anneau rigide dans le but de « décabosser » la cornée.

                        4- La greffe de cornée dans les kératocônes très évolués après échec des options précédentes.

Le seul traitement efficace est le cross-linking ou CXL qui a pour but de polymériser les fibres de collagène après réaction entre des UV et de la riboflavine et ainsi durcir la cornée pour l’empêcher d’évoluer. Il faut le réaliser dès l’apparition des premiers signes d’évolution. Il a lieu au bloc opératoire, sous anesthésie locale.

Il faut aussi insister sur l’arrêt des frottement oculaires.

Pour d’autres renseignements sur le sujet, vous pouvez téléchargez la fiche de consentement éditée par la SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE. Il est indispensable de la lire avant l’opération et de la remettre au chirurgien SIGNÉE :  FICHES SFO