Les paupières

Anomalies de la paupière et traitements

La Clinique des Yeux Bordeaux, centre ophtalmologique basé en Gironde (33), spécialiste de l’oculoplastie (prise en charge médicale et chirurgie plastique, réparatrice et esthétique de l’œil et de la région péri-oculaire : paupières, orbite et voies lacrymales), vous conseille et vous accompagne dans le diagnostic de votre pathologie et son traitement.

Blépharoplastie et chirurgie esthétique de l'œil

La blépharoplastie, ou chirurgie esthétique des yeux, est également pratiquée par la Clinique des Yeux Bordeaux. Elle vous conseille et vous guide dans le traitement de votre pathologie de la paupière et consiste en une intervention de chirurgie esthétique de la paupière, initiée par injection de toxine botulique ou botox dans les yeux.

Retrouvez ci-après le détail les différentes anomalies de la paupière et leurs traitements :

LE PTOSIS CONGÉNITAL OU ACQUIS

Le ptosis se définit par la chute du bord de la paupière supérieure. Il peut être présent dès la naissance (ptosis congénital) ou se développer au cours de la vie (ptosis acquis). 

Ptosis congénital

Il est présent dès la naissance et est dû à une dysgénésie ou anomalie congénitale du muscle releveur de la paupière supérieure. La chute de la paupière supérieure peut gêner de façon mécanique le champ visuel et avoir un impact sur le développement visuel de l’enfant. Le traitement du ptosis congénital est chirurgical et dépendra de sa sévérité et de son retentissement sur la vision : si la vision est conservée, une chirurgie pourra s’envisager à partir de l’âge de 4 ans. Cependant, si le ptosis provoque une baisse de vision, une chirurgie sera envisagée sans délai. Il existe 2 principales techniques chirurgicales pour corriger le ptosis :

  • Le raccourcissement et la résection du muscle releveur de la paupière supérieure.
  • La suspension frontale de la paupière supérieure au muscle du front (muscle frontal) par différents matériaux : cette technique est choisie lorsque la fonction du muscle releveur est évaluée comme faible.

La chirurgie de l’enfant est réalisée sous anesthésie générale.

Ptosis acquis

Le ptosis acquis apparait au cours de la vie et peut se manifester par divers symptômes tels qu’une lourdeur de la paupière, une asymétrie d’ouverture des yeux, une gêne visuelle notamment dans le champ visuel supérieur et une gêne esthétique. Les différents types de ptosis acquis :

  • Le ptosis aponévrotique : C’est la cause la plus fréquente de ptosis chez l’adulte. Il est dû à une désinsertion lente du muscle releveur de la paupière sur son ancrage au tarse (tissu conjonctif fibreux de la paupière). Il peut être provoqué ou aggravé par un port de lentille de contact, au décours d’une chirurgie oculaire ou par un traumatisme.
  • Le ptosis d’origine myogène : Il correspond à une pathologie du muscle lui-même. L’atteinte peut concerner le muscle releveur de la paupière uniquement ou toucher une partie ou voir l’ensemble des muscles du corps (myasthénie oculaire ou générale, dystrophie oculopharyngée, ophtalmoplégie chronique externe progressive).
  • Le ptosis d’origine neurogène : Il correspond à une atteinte des nerfs responsables de l’innervation du muscle releveur de la paupière : Le nerf oculomoteur III dont l’atteinte peut provoquer un ptosis, un dysfonctionnement des mouvements oculaire et pupillaire ainsi qu’une vision double. Le nerf sympathique dont l’atteinte peut provoquer un Syndrome de Horner qui se manifeste par un ptosis et une asymétrie de taille des pupilles. Le traitement est le plus souvent chirurgical et sera indiqué selon la gêne fonctionnelle ou esthétique du patient. La chirurgie se réalise sous anesthésie locale avec ou sans sédation et en ambulatoire. La chirurgie peut se réaliser soit par voie antérieure par une incision cutanée cachée dans le pli de la paupière supérieure, soit par voie postérieure appelée résection conjonctivo-mullerienne. Cette dernière approche ne laissant aucune cicatrice visible.

LES MALPOSITIONS PALPEBRALES : ECTROPION / ENTROPION

L’Ectropion

L’ectropion correspond au déplacement vers l’extérieur du bord libre de la paupière. Il en existe plusieurs types : 

  • L’ectropion involutionnel est lié à l’âge et s’explique par le relâchement des tissus composant la paupière.
  • L’ectropion cicatriciel est provoqué par une anomalie de peau en regard de la paupière (cicatrice de chirurgie cutanée, tumeurs, pathologies de peau diverses : eczéma, dermatite)
  • L’ectropion paralytique peut se voir en cas de paralysie faciale. Les muscles de la face paralysés ne soutiennent plus la paupière qui se relâche et tombe.

L’œil n’est donc plus protégé par la paupière et s’expose à une irritation chronique et un risque de surinfection. Le patient peut présenter une rougeur de l’œil et de la paupière, un larmoiement, une sensation de grain de sable ou d’œil sec.

Entropion

L’entropion correspond à un déplacement vers l’intérieur du bord de la paupière. Les cils, dirigés anormalement vers la surface de l’œil, viennent l’irriter de façon chronique.

  • L’ectropion involutionnel est lié à l’âge et s’explique par le relâchement des tissus de la paupière.
  • L’entropion cicatriciel est dû à une anomalie en regard de la face postérieure de la paupière (conjonctive).

En cas d’ectropion ou d’entropion, l’œil s’expose à une irritation chronique et un risque de surinfection. Le patient peut présenter une rougeur de l’œil et de la paupière, un larmoiement, une sensation de grain de sable ou d’œil sec.                                                                   

Le traitement de l’ectropion ou de l’ectropion est chirurgical. La chirurgie se réalise sous anesthésie locale avec ou sans sédation et en ambulatoire.

LA PATHOLOGIE DES CILS

Les cils peuvent se diriger, de façon anormale, vers l’œil et l’irriter, on parle de cils trichiasiques. Cette anomalie de direction du cil peut être due à une inflammation chronique des paupières, une séquelle de chirurgie ou être secondaire à un traumatisme. Le traitement consiste à enlever les cils trichiasiques de façon définitive par différentes méthodes, sous anesthésie locale : électrolyse, laser, ou chirurgie.

LES CHALAZIONS ET ORGELETS

Qu’est-ce qu’un Chalazion ?

Cette affection, bénigne et non infectieuse, est le témoin d’un blocage et d’une inflammation de la glande de Meibomius située au sein des paupières. Cette glande produit un des composants essentiels des larmes. Le chalazion peut provoquer un gonflement gênant et douloureux de la paupière, avec une sensation de boule au toucher. Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de chalazions : environnement sec, sécheresse oculaire, pathologies de peau et allergies.

Le traitement est d’abord médical avec application de chaleur et massage des paupières associé à un traitement local par collyres hydratants et crème corticoïde. Un traitement chirurgical est proposé secondairement, après échec du traitement médical. Certains chalazions récidivants ou chroniques peuvent être traités par luminothérapie de type EYE-LIGHT.

Qu’est-ce qu’un Orgelet ?

L’orgelet est une infection bactérienne de la base d’un cil. Cette infection est très fréquente et sans gravité. L’infection provoque une petite tuméfaction rouge et douloureuse autour de la racine du cil, sur le bord de la paupière. Une pointe blanche peut apparaître au niveau de l’orgelet et s’ouvre le plus souvent au bout de quelques jours

La guérison est le plus souvent spontané. Un traitement local antibiotique peut accélérer la guérison.

LES TUMEURS DE PAUPIERES

Les tumeurs bénignes

Les tumeurs localisées sur la paupière sont majoritairement bénignes. Il peut s’agir de kystes, de nævus (grains de beauté), de verrues, ou de lésions jaunâtres de type xanthélasmas. Selon la gêne du patient, la localisation et la taille de la lésion, un traitement par chirurgie ou laser pourra être proposé.

Les tumeurs malignes

Les lésions malignes des paupières les plus fréquentes sont le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde, le carcinome sébacé et le mélanome. Le caractère malin de la lésion pourra être suspecté en consultation et confirmé par une biopsie (ou prélèvement) avec analyse au microscope par le médecin anatomopathologiste.

Certaines lésions malignes sont discutées en réunion pluridisciplinaire afin d’établir un plan de traitement. Le traitement dépendra de la nature lésion, de sa taille et de sa localisation. Une chirurgie avec ou sans reconstruction de la paupière peut être envisagée sous anesthésie locale ou générale.

LA PARALYSIE FACIALE

Dans un contexte de paralysie faciale, il existe un risque pour l’œil car le muscle permettant la fermeture des paupières est dans l’incapacité de jouer son rôle de soutien car paralysé. Le clignement se raréfie, la paupière inférieure est tombante et l’œil peut rester ouvert par absence de fermeture complète des paupières. Par conséquent, l’œil devient rouge, larmoyant, irrité et à risque d’infection. Le sourcil peut aussi chuter et provoquer une gêne esthétique ou visuel.

Traitements médicaux

L’application de collyres et de pommade hydratantes est indispensable. On préconisera aussi au patient d’occlure l’œil la nuit à l’aide de pansement.

Traitements chirurgicaux

  • Temporaires : Une fermeture partielle et temporaire d’une partie des paupières appelée tarsorraphie est proposée, selon la sévérité de la paralysie, afin d’aider les paupières à protéger le globe oculaire en attendant une récupération de la paralysie faciale. Cette intervention est totalement réversible.
  • Définitifs: Un traitement chirurgical permettant d’améliorer la fermeture des paupières ainsi que l’esthétique du regard peut être proposé.

LES ATTEINTES OCULAIRES DUES AUX PATHOLOGIES DE LA THYROÏDE

Les pathologies thyroïdiennes telles que la maladie de Basedow ou l’hypothyroïdie peuvent provoquer des complications oculaires. L’atteinte ophtalmologique se voit principalement dans les hyperthyroïdies. Elle peut se traduire par :

  • Un gonflement des paupières
  • Un changement du regard dû à un déplacement du globe oculaire vers l’avant appelé exophtalmie
  • Une douleur autour ou en arrière du globe oculaire
  • Une vision double
  • Une baisse de vision

Quel est le but de la consultation ophtalmologique dans ce cas particulier ?

L’ophtalmologiste spécialisé ou oculoplasticien va confirmer le diagnostic, évaluer l’activité et la sévérité de l’atteinte oculaire. Selon le degré d’activité et de sévérité, un plan de traitement sera instauré en collaboration avec l’endocrinologue.

Le traitement médical 

L’arrêt du tabac est indispensable car ce dernier est un facteur de risque majeur de développer une atteinte oculaire et de résistance au traitement. L’équilibre thyroïdien sera nécessaire et géré par l’endocrinologue. Les larmes artificielles et une protection solaire peuvent apporter du confort au quotidien. Un anti oxydant appelé Sélénium sera prescrit dans certains cas mineurs.

Le traitement chirurgical

Une chirurgie peut être proposée afin de corriger les anomalies des paupières ou de l’orbite afin de retrouver un regard naturel.

LE BLEPHAROSPASME

Le blépharospasme correspond à un clignement excessif et involontaire des paupières. Ce trouble est bilatéral et plus fréquent chez la femme entre 50 et 60 ans. Ce phénomène peut être déclenché par un stress, une fatigue ou une forte luminosité. L’évolution est progressive et tend vers l’aggravation. Les patients éprouvent de grande difficulté à ouvrir les yeux ce qui impacte directement leur quotidien : travail, lecture, conduite.

Les causes restent encore inconnues. Il pourrait provenir d’un dysfonctionnement des centres cérébraux jouant un rôle dans le contrôle des mouvements.

Des traitements médicaux et ou chirurgicaux sont disponibles 

L’injection de toxine botulique est le traitement de première intention. Il vise à relâcher les muscles contractés. L’injection est à renouveler tous les 3 à 4 mois.

Le traitement chirurgical peut être proposé en seconde intention et souvent en association avec les injections de toxine botulique. L’opération est réalisée sur les paupières afin de permettre d’améliorer leur ouverture.

LE SPASME HEMIFACIAL

Il s’agit d’une contracture involontaire et brève des muscles d’un seul côté du visage. Ce spasme est de durée variable et peut augmenter avec la fatigue ou le stress. Il est retrouvé plus fréquemment chez la femme entre 50 et 70 ans. Il est dû à une lésion du nerf facial secondaire à une paralysie faciale ou à une compression par un vaisseau sanguin confirmée à l’IRM cérébrale, ou encore par un traumatisme.

Le traitement de première intention est l’injection de toxine botulique visant à relâcher la contraction des muscles de la face atteints.

Un traitement neurochirurgical est envisagé si une compression du nerf est authentifiée et après expertise par un neurochirurgien.

 

L’association AMADYS (www.amadys.fr)  met à disposition sur son site internet des informations utiles sur le blépharospasme et l’hémispasme facial : documentation médicale, dernières actualités, conférences, podcasts.

Rencontrez notre spécialiste en oculoplastie

Laura Eid-Rosset : Ophtalmologiste spécialisée dans la chirurgie oculoplastique (prise en charge médicale et chirurgicale des pathologies des paupières, de l’orbite de des voies lacrymales), ainsi que dans la chirurgie reconstructrice et esthétique du regard.

Le Docteur Laura Eid-Rosset est également spécialisée en chirurgie du strabisme.