La chirurgie réfractive : tout savoir sur la correction de la vue au laser

La chirurgie réfractive est une solution de plus en plus prisée par celles et ceux qui souhaitent ne plus avoir à porter de lunettes ou de lentilles de contact. Cette chirurgie regroupe différentes techniques de correction de la vue au laser permettant de traiter la myopie, l’hypermétropie, la presbytie et l’astigmatisme de manière durable. Comment se déroule une chirurgie réfractive ? Qui peut en profiter ? Quels sont les risques et les avantages ? On vous explique tout !

Sommaire

  1. Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?
  2. Qui peut bénéficier de la chirurgie réfractive ?
  3. Les principales techniques de chirurgie réfractive au laser
  4. Comment se déroule une intervention au laser ?
  5. Les résultats attendus après une chirurgie réfractive
  6. Les risques et effets indésirables du laser
  7. Les alternatives à la chirurgie réfractive par laser
  8. Quel est le coût de la chirurgie réfractive ?
  9. Conclusion

Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?

La chirurgie réfractive désigne l’ensemble des interventions chirurgicales visant à corriger les défauts de la réfraction de l’œil. Cela permet au patient de retrouver une vision nette sans correction optique.

Lorsqu’une personne souffre d’un problème de réfaction, les rayons de lumière pénétrant dans l’œil ne convergent pas sur la rétine, ce qui entraîne alors une vision floue (de près ou de loin selon le type de défaut).

La chirurgie réfractive est généralement réalisée à l’aide d’un laser excimer ou d’un laser femtoseconde, selon la technique employée.

Les défauts visuels que l’on peut corriger sont :

  • L’astigmatisme : vision floue ou déformée, à toutes les distances.
  • La myopie : difficulté à voir de loin.
  • L’hypermétropie : difficulté à voir de près.
  • La presbytie : perte progressive de la vision de près liée à l’âge.

Qui peut bénéficier de la chirurgie réfractive ?

Tout le monde ne peut pas profiter de ce type d’intervention. Le médecin ophtalmologue réalise en amont un bilan clinique couplé à un interrogatoire afin de vérifier l’indication de la chirurgie au laser.

Les conditions requises sont généralement les suivantes :

  • patient de plus de 21 ans ;
  • stabilisation de la vue depuis au moins 2 ans ;
  • épaisseur cornéenne suffisante ;
  • bonne santé générale (absence, notamment, de maladies auto-immunes non contrôlées) ;
  • et absence de maladies oculaires comme le kératocône, le glaucome ou la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge).

Plusieurs examens ophtalmologiques permettent au praticien d’étudier la situation de chaque personne avant d’envisager une chirurgie. Il va par exemple réaliser une topographie cornéenne, une pachymétrie (mesure de l’épaisseur de la cornée) ou encore une analyse du film lacrymal. Ces examens lui servent à vérifier que l’opération au laser est bien indiquée et sans risques.

Les principales techniques de chirurgie réfractive au laser

Il existe différentes méthodes de chirurgie réfractive ; les plus utilisées étant le LASIK, le PKR et le SMILE.

Le LASIK (Laser-Assisted In Situ Keratomileusis)

Technique la plus répandue, elle consiste à découper un volet cornéen superficiel grâce à un laser femtoseconde, puis à remodeler la cornée en profondeur avec un laser excimer. La visée de ce dernier est millimétrée, ce qui en fait un outil de grande précision. Pour finir, le volet est repositionné.

Ce procédé cherche ainsi à modifier la réfraction de l’œil en resculptant la cornée.

Les avantages de la technique LASIK

  • Récupération visuelle rapide (en 24 à 48 heures) avec reprise des activités quotidiennes et de la conduite automobile
  • Intervention sécurisée et indolore
  • Résultats stables et durables (le patient peut se passer de lunettes ou de lentilles)
  • Peu de contre-indications
  • Traitement post-opératoire limité (instillation de collyres)
  • Effets secondaires limités et complications rares

Les effets indésirables du LASIK

Ils sont bien connus et durent rarement longtemps :

  • une sur ou sous correction pouvant faire l’objet d’une retouche ;
  • un larmoiement ;
  • une sensation transitoire de sable dans les yeux ;
  • une sécheresse oculaire (c’est pour cette raison que cette intervention est contre-indiquée pour les personnes ayant les yeux secs) ;
  • la formation d’une bulle d’air lorsque le volet cornéen est levé ;
  • et la perception de halos, notamment la nuit.

Certains effets secondaires sont qualifiés de complications s’ils durent dans le temps. De même, peuvent se produire une opacification ou une déformation de la cornée, qui restent très rares. Un déplacement du volet cornéen, une infection ou une invasion épithéliale (passage de cellules de la surface de la cornée sous le volet) sont également des complications potentielles du LASIK.

La PKR (ou Photokératectomie à visée réfractive)

Technique de surface, la PKR est très utilisée. Elle consiste à retirer l’épithélium cornéen (la couche superficielle) avant de remodeler la cornée avec le laser excimer. L’épithélium se régénère ensuite de manière naturelle en seulement quelques jours.

Les avantages de la PKR

  • Pas de découpe de volet cornéen, donc moins de risques mécaniques
  • Indiquée pour les cornées fines ou irrégulières
  • Intervention rapide, réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale

Les inconvénients de la PKR

  • Douleurs post-opératoires durant quelques jours
  • Récupération visuelle plus lente (1 à 2 semaines)
  • Opération moins adaptée aux hypermétropes (elle est plus efficace sur les cornées fines)

Le SMILE (Small Incision Lenticule Extraction)

Technique plus récente, le SMILE utilise uniquement un laser femtoseconde pour réaliser une extraction lenticulaire. Un lenticule est un petit morceau de tissu de forme circulaire. Il est découpé directement à l’intérieur du tissu cornéen puis retiré par l’ophtalmologue.

Les avantages du SMILE

  • Procédure rapide
  • Technique peu invasive (il n’y a pas besoin de créer un large volet cornéen)
  • Diminution des risques associés au volet cornéen
  • Moins de sécheresse oculaire post-opératoire

Les inconvénients du SMILE

  • Principalement utilisé pour la myopie et l’astigmatisme
  • Moins de recul qu’avec le LASIK ou la PKR

Les risques du SMILE restent assez identiques aux autres techniques laser, bien qu’ils soient nettement plus faibles. De même, les effets indésirables sont réduits et les suites opératoires simplifiées. Sa pratique demeure toutefois assez récente.

Comment se déroule une intervention au laser ?

L’intervention est rapide et se fait en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation avec nuitée.

Avant l’opération

  • Examen ophtalmologique complet
  • Informations sur l’intervention et recueil du consentement éclairé du patient
  • Arrêt des lentilles de contact quelques jours avant, selon les consignes du médecin ophtalmologue

Pendant l’opération

  • Le patient, allongé sous le laser, doit fixer une lumière.
  • Anesthésie locale par instillation de collyre
  • Durée restreinte : entre 10 et 20 minutes pour les deux yeux
  • Intervention indolore

Après l’opération

  • Retour à domicile en moins d’une heure, accompagné d’un proche (le patient ne peut pas conduire directement après l’intervention)
  • Prescription, si besoin, de collyres antibiotiques et anti-inflammatoires
  • Port de lunettes de soleil conseillé
  • Suivi ophtalmologique nécessaire, selon les recommandations du chirurgien

Les résultats attendus après une chirurgie réfractive

La chirurgie ophtalmologique au laser offre généralement d’excellents résultats, avec un taux de satisfaction élevé. La grande majorité des patients opérés n’a plus besoin de lunettes ou de lentilles de correction après l’intervention. En fonction de la technique utilisée et de la récupération de la personne, on attend une stabilisation définitive en 1 à 3 mois. Les résultats seront ensuite durables, sauf si la vue du patient avait déjà tendance à se modifier régulièrement.

Attention également, il faut savoir que la presbytie peut apparaître avec l’âge, même après une chirurgie réussie.

Les risques et effets indésirables du laser

Comme toute intervention, la chirurgie réfractive présente certains risques, bien qu’ils restent rares lorsque le geste est correctement réalisé.

Effets secondaires les plus fréquents :

  • Sécheresse oculaire temporaire
  • Présence d’un halo lumineux autour des sources de lumière
  • Sensibilité accrue à la lumière (appelée photophobie)

Complications (rares) :

  • Sur ou sous-correction
  • Inflammation de la cornée (kératite) avec une baisse de la vision et des yeux rouges, larmoyants et douloureux
  • Ectasie cornéenne (déformation progressive), lorsque la cornée a été trop creusée
  • Mauvaise cicatrisation du volet cornéen (dans le cas du LASIK)
  • Invasion épithéliale avec le LASIK

Il est évidemment crucial de choisir un chirurgien expérimenté et un centre équipé de technologies de pointe afin de minimiser les risques.

Les alternatives à la chirurgie réfractive par laser

Pour les personnes non éligibles au laser, d’autres solutions existent, telles que l’implant. Ce procédé consiste à installer, sous anesthésie locale, une lentille réfractive directement à l’intérieur de l’œil, en arrière de l’iris. Une petite incision est bien sûr nécessaire. Il est important de discuter des différentes solutions avec son ophtalmologue.

Quel est le coût de la chirurgie réfractive ?

Le prix d’une opération au laser varie en fonction de la technique utilisée, du centre d’ophtalmologie et des tarifs pratiqués par le chirurgien.

La chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la CPAM, car elle est considérée comme une chirurgie de confort. Certaines mutuelles peuvent toutefois prendre en charge une partie des frais, selon les modalités du contrat souscrit.

Conclusion

Pour conclure, la chirurgie réfractive au laser est une solution sûre, efficace et rapide pour corriger les troubles de la vision. Grâce à des techniques de pointe telles que le LASIK, la PKR ou le SMILE, de nombreuses personnes ont pu retrouver une vie sans lunettes ni lentilles. Toutefois, comme toute intervention chirurgicale, elle doit être envisagée après un bilan personnalisé et une discussion éclairée avec un ophtalmologue.

Avant de vous lancer, nous vous invitons à poser toutes vos questions à notre équipe. Vous pourrez réaliser votre examen de la vue et votre bilan pré-opératoire au sein de notre établissement, de même qu’un suivi régulier.

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